Dimanche Charlie

Aujourd'hui, comme plus de 2 millions de français, je suis allée marcher. Marcher pour rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie cette semaine, et à leur famille. Marcher pour notre liberté d'expression.

Mercredi, je n'ai pas compris tout de suite ce qui s'est passé. Comme beaucoup, j'étais au bureau. Et puis j'avais un souci d'infiltration d'eau, alors j'avais rendez-vous avec le couvreur à midi, et j'étais en retard. J'ai aperçu en déjeunant un flash s'afficher sur l'écran de mon téléphone, "attaque à Charlie Hebdo". J'ai pensé "ils ont encore fait brûler les bureaux, quand vont-ils s'arrêter et les laisser dessiner tranquilles?!". Je n'ai pas cherché plus loin, il fallait retourner bosser.

En fin d'après-midi, j'ai reçu un petit message de mes parents qui disait que les infos n'étaient pas réjouissantes, et qu'il fallait être prudente. Je n'ai pas tilté pour autant. Et puis j'ai fini par rentrer, la journée de boulot était finie.

Je me suis décidée à allumer la télé. Je suis tombée sur un flash info. Et là j'ai compris. J'ai regardé les images défiler, avec les bannières, attentat, Charb et Cabu assassiné par 2 terroristes, 12 victimes, les images tournées par les journalistes de première ligne, celles que les passants ont filmées, les bruits des coups de feu, un policier achevé alors qu'il était à terre.

Et je me suis mise à pleurer. J'ai pleuré parce que j'ai eu peur. C'est à Paris. D'un seul coup, c'est tout près. Et réel. 

Puis la traque, la policière abattue à Montrouge, les prises d'otages, les assauts, 4 morts de plus, je crois que je n'avais jamais entendu autant de coups de feu. Des scènes de guerre, tout près de chez moi.

Je n'ai jamais lu Charlie Hebdo. J'avais déjà vu les dessins qui ont fait des unes par leur impertinence, j'avais déjà entendu le nom des dessinateurs. Mais je n'avais jamais acheté ni lu ce journal. Je me suis sentie attaquée quand même. Parce que je vis dans un pays où il est permis de dire ce que l'on pense. C'est un droit fondamental en France. Et d'un seul coup, 3 personnes ont décidé que ce droit n'existait plus, et que les dessins et l'insigne de la police méritait que des gens meurent.

C'est pour ça que je suis allée marcher aujourd'hui, parce que nous ne devons pas avoir peur, et parce que personne ne devrait mourir pour ses idées.

Ce soir, je pense aux familles des victimes, et j'espère qu'elles trouveront la force de surmonter cette épreuve.


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